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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/75

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ſur ſon compte. Il en avoit dit aſſez pour être entendu : elle ne douta point que ſon ſecret ne fût découvert. Sa contenance embarraſſée, & un tremblement qu’elle s’efforçoit de cacher, allarmerent plus ſon pere, que tout ce qu’on lui avoit dit ; & la regardant plus attentivement : Quoi ! dit-il, avec un cri qui marquoit la ſurpriſe & la douleur dont il étoit agité ; quoi ! vous paroiſſez confuſe ? qui peut en être la cauſe ? ah ! je ne le vois que trop. Ciel ! ſeroit-il poſſible que ma fille eût oublié ce qu’elle doit à ſon pere & à elle-même ? Si ce nouveau malheur, le plus grand de ceux que j’ai éprouvés, étoit vrai, il me coûteroit la vie. À ces mots,