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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/89

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Que dis-je ? cela ne peut être. Vous mépriſez ſans doute, autant que vous le devez, un barbare ſi indigne de votre tendreſſe. Ah, que je ſerois heureux, ſi ma conſtance pouvoit vous convaincre que j’entreprendrois tout pour mériter le titre que cet infidele a refuſé ! Ma vie & ma fortune ſeroient à vous pour jamais. Ayez donc pitié d’une paſſion que les plus cruelles épreuves n’ont pû détruire.

Quelle fut la ſurpriſe de Cléomélie ! Après avoir parcouru cette Lettre, ſon eſprit pouvoit à peine concevoir ce que ſes yeux venoient de lire. Elle ſavoit que la paſſion de Thomſon étoit généreuse & dé-