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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/88

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gardât la viſite qu’il devoit lui faire, comme un reproche de ſes procédés : il lui écrivit ainsi, pour lui faire connoître ſes ſentimens.

Ne penſez pas, charmante Cléomélie, que je veuille inſulter à vos malheurs, ni vous reprocher la cruauté qui vous les a attirés ; je ne les impute qu’à la deſtinée. Oui, vous êtes trop belle pour être coupable ; votre vertu a été trompée par la perfidie d’Edward : il en doit ſeul porter toute la honte. Puiſſe le Ciel accabler des plus cruels tourmens le traître qui vous a fait une ſi ſanglante injure ! Mais pourquoi mon cœur maudit-il un objet qui vous eſt peut-être encore cher ?