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Page:Melanson - Pour la terre, 1918.djvu/57

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dience et parlemente continuellement. Oh ! il n’est pas fier du lieu ni de l’heure ; tantôt au coin d’une route, assis sur une clôture ; tantôt à la porte de l’église, après le dernier coup de cloche, disons, entre l’eau bénite et le premier évangile… Puis ensuite, viennent les longues courses d’exploration à travers les bois ; il appelle cela cruiser, traînant derrière lui, comme des petits garçons dociles, tous ces jobbers en mal d’entreprises.

Il a dit à gros Jean : « Toi, tu iras sur le ruisseau creux ; bâtis ton camp au pied de la montagne à bouleaux », et baissant le ton, confidentiel, il ajoute : « Tu connais, mon Jean, la coulée ouest, la coulée du fontereau ? Les épinettes de quatre et cinq logs, là dedans, ça se touche comme les cheveux de ta tête, et tu as le plus beau halage ;