Page:Melanson - Pour la terre, 1918.djvu/58

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tu n’as pas fait grand chose dans ta dernière job, je te donne une chance de te reprendre cet hiver, mon vieux. Seulement, n’en parle pas… »

Deux jours avant, il avait dit à petit Louis à Pitre : « Je vais te donner le ruisseau du Grog Brook ; le camp est tout bâti. Le gros Jean n’a rien fait là l’hiver dernier, mais c’est si flandrin c’t animal ! Ces faignants-là, ce n’est bon que pour se chauffer les pieds près du poêle.

Tu peux te vanter d’être un homme chanceux, car, aussi vrai que je suis icite, mon fiston, tu as les côtés les plus boisés des limites. Rien que de l’épinette… et c’est long, ma foi, comme des clochers d’églises… et puis, sans compter, du bois sain et du beau !! » Tout bas à l’oreille : « Mon cher, entre nous deux, tu as là la meilleure