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Page:Melegari - Le Livre de l'espérance, 1916.djvu/33

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injurieuse. Et ainsi, peu à peu, cette tare générale, qui détruisait chez l’homme toute possibilité d’aimer, de respecter et de croire, enveloppait les consciences d’une boue épaisse et en étouffait les battements et les révoltes.

Comment sauver le monde de cette lèpre qui en minait les forces vives ? Comment lui apprendre à haïr le mensonge, à désirer de respirer la vérité à pleins poumons ? Un homme et un système s’en sont chargés. Par des paroles et des actes, dont devaient jaillir des torrents de sang, le miracle s’est produit. L’horreur du mensonge est apparue à tous les yeux et un frisson d’indignation a soulevé les consciences humaines. Elles ont compris soudainement que sans la vérité il ne pouvait y avoir de sécurité nulle part ; que sans elle toute civilisation était menacée, qu’elle seule détenait dans ses mains les lettres de noblesse de l’homme et que pour en assurer le triomphe aucun sacrifice ne devait sembler trop lourd.

En effet, entendez les combattants d’aujour-