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Page:Mendès - La Légende du Parnasse contemporain, 1884.djvu/202

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la plus saugrenue du monde. Il n’y a jamais eu entre Alphonse Daudet et moi que des relations parfaitement amicales. Déjà en ce temps-là, je l’admirais beaucoup, et l’on n’a pas envie de tuer les gens que l’on admire. La vérité, c’est que j’avais été mis d’assez méchante humeur, — à vingt-cinq ans, on a la tête près du bonnet, — par la préface du Parnassiculet contemporain, qui n’était pas signée, et je priai deux de mes amis, Léon Dierx et François Coppée, de rechercher l’auteur. On pensait que c’était Paul Arène. Tout franchement, il déclara que non. Mis sur une autre piste, mes camarades se rendirent chez M. Jean du Boys qui était, paraît-il, l’auteur réel de la préface. Ici, j’oublie ce qui se passa. On pourrait peut-être trouver quelques renseignements là-dessus, si la chose en valait la peine, dans un procès-verbal publié par les journaux du temps. Ce dont je suis certain, c’est que j’eus lieu de juger suffisantes les satisfactions obtenues.

Or c’est dans cette malencontreuse préface que l’hôtel du Pérou, notre médiocre habitacle, avait été pittoresquement appelé l’hôtel du Dragon Bleu, et aujourd’hui il ne me déplaît pas de lui