Il ajoute :
— L’eau regarde : — et l’aurore éveille,
Dans ce regard lent et discret,
Comme l’étonnement secret
D’un jeune esprit qui s’émerveille.
Et les étoiles aussi le regardent. De quel
regard terrible ! Écoutez le poème intitulé : les Astres, où se montrent si admirablement les
qualités principales d’Armand Silvestre : la
magnificence des images, l’ample et profonde
harmonie des vers.
Comme au front monstrueux d’une bête géante
Des yeux, des yeux sans nombre, effroyables, hagards.
Les Astres, dans la nue impassible et béante.
Versent leurs rayons d’or pareils à des regards.
Des haines, des amours, tout ce qui fut le monde.
Vibrent dans ces regards obstinés et vainqueurs ;
Et la bête, sans doute, a broyé bien des cœurs.
Pour que toute la vie en ses yeux se confonde.