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LES ACCORDAILLES

I

Quand la princesse Othilde vint au monde, on se récria d’admiration et d’étonnement : d’admiration, parce qu’elle était bien la plus jolie mignonne qu’on puisse imaginer ; d’étonnement, parce qu’elle était à peine aussi grande qu’un poing fermé d’enfant. Couchée dans un berceau pas plus large que la main ni plus long que le doigt, vous auriez dit d’un oiseau des Îles, encore sans plumes, dans son nid. Le roi et la reine ne pouvaient se lasser d’admirer ses jambes, ses pieds roses, qui au-