Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/283

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IV

Or, après beaucoup, beaucoup d’années, il arriva un jour que Lambert, en visitant ses propriétés, rencontra dans la campagne un homme assez mal vêtu qui longeait un champ de luzerne.

— Eh ! dit-il, que vois-je ? N’est-ce pas toi, Landry, mon frère ?

— C’est bien moi, répondit l’autre.

— Dans quel fâcheux état je te retrouve ! Tout me porte à croire que tu as fait un mauvais usage du don de Primevère.

— Hélas ! soupira Landry, j’ai peut-être jeté trop vite tous les pétales au vent. Pourtant,