Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/333

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III

Une nuit, les quatre vents, des quatre coins du ciel, se mirent à souffler à la fois ! Ce fut une si terrible tempête, sur la terre et sur la mer, que les toits des maisons ruinées s’envolaient ainsi que des nids d’oiseaux et que les plus grands navires, voiles arrachées et mâts rompus, tournaient dans l’air comme une toupie sous le fouet d’un enfant. Aucun chêne ne résista à la poussée furieuse des souffles. On entendait, parmi les rafales, des craquements énormes, à cause des forêts qui se couchaient sur le sol plus vite qu’une herbe foulée aux pieds ; l’effondrement des montagnes roulait