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MARTINE ET SON ANGE

— N’ayez crainte, mon ange ! Je ne vous exposerai pas à un si grand malheur. Quelques minutes suffiront pour que j’aille et revienne.

Là-dessus, se sentant aussi dispose qu’il est possible de l’être, elle sauta du lit et se vêtit à la hâte, en silence, pour ne pas attirer l’attention de ses parents ; quand ceux-ci se retournèrent, ils virent sur l’oreiller un doux visage pâle, avec des cheveux blonds ; sans doute c’était l’ange, qui cachait ses ailes sous le drap.