Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/352

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

V

Elle fut reine, elle eut des palais merveilleux, et la joie des fêtes, et la gloire d’être la plus illustre avec l’orgueil d’être la plus belle. Mais ce qui la ravissait surtout, ce n’étaient pas les louanges des chambellans et des ambassadeurs, ce n’était pas de marcher sur des tapis de soie et d’or, de porter des robes fleuries de toutes les roses et constellées de tous les diamants, non, c’était l’amour toujours vivant, toujours grandissant, qui brûlait pour le roi, dans son cœur, qui brûlait, dans le cœur du roi, pour elle. Ils éprouvaient l’un pour l’autre une tendresse non pareille. Dans