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LA DERNIÈRE FÉE

Un jour, dans une calèche faite d’une coquille d’aveline et attelée de quatre coccinelles, la fée Oriane, — qui n’était pas plus grande que l’ongle du petit doigt, — s’en retournait vers la forêt de Brocéliande où elle avait coutume de vivre avec ses pareilles. Elle revenait d’un baptême de trois rouges-gorges, qu’on célébrait dans le creux d’un mur tout fleuri de glycines ; la fête avait été fort agréable dans le nid sous les feuilles ; les jolis cris des oiseaux nouveau-nés remuant leurs ailerons roses à peine duvetés, avaient permis d’espérer que les filleuls de la fée seraient un jour