Aller au contenu

Page:Mendès - Méphistophéla, 1890.djvu/423

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
413
MÉPHISTOPHÉLA

I

La chambre blêmie d’une lampe au plafond était pleine de silence et de torpeur. L’or des meubles et des cadres, la lueur des étoffes lamées, s’effaçaient languissamment, comme en des lassitudes. Il semble que les choses se reposent, tandis que les vivants dorment ; les fauteuils où l’on ne s’assied plus s’étirent vaguement dans l’oisiveté d’être inutiles ; il y a comme des paupières baissées sur les miroirs ensommeillés qui oublient de refléter. L’inanimé s’immobilise et s’éteint dans plus de néant.

La nuit s’écoulait.

Céphise Ador, des deux mains, écarta ses cheveux qui lui couvraient tout le visage, ouvrit les yeux, bâilla. Pourquoi donc s’éveillait-elle ? d’or-