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sonnets
Mais les lacs n’aiment point que leurs belles surfaces
S’écaillent sous les pas de ces rustres frileux ;
Souvent le clair miroir se dérobe sous eux,
Puis les glaçons disjoints reviennent à leurs places.
Tel est mon cœur, glacier sur des volcans éteints !
Le doute, les remords, les espoirs incertains,
Le déchirent sans cesse avec de durs patins.
Parfois il bâille, alors tout s’abîme en un gouffre
Qu’emplit l’exhalaison d’une mare de soufre ;
Et toi seul, cœur profond, tu sais ce que je souffre !