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pantéleia


Si mon souffle pouvait attiédir ta rigueur
Si tu voulais m’aimer, blanche parmi les blanches,
Tu suivrais dans les airs mon tourbillon vainqueur !

Je te soulèverais doucement par les hanches,
Et seuls, à la hauteur sereine des glaciers,
Nous irions voir rouler les grandes avalanches ! »

Le serpent dont les nœuds, pareils à des aciers,
Luisent, disait, caché parmi la pâle mauve :
« Je rampais après vous partout où vous passiez ;

Je respirais, la nuit, dressant ma tête chauve,
Les émanations de vos seins onctueux !
N’écoutez pas le Vent, fuyez le Lion fauve,