Page:Mendès - Poésies, t2, 1892.djvu/45

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Le Disciple


 
Le Bouddha rêve, ayant dans ses mains ses orteils.

Pourna dit : « Les esprits affranchis sont pareils
Au libre vent du nord dans le ciel sans nuage !
Grimpant les rocs, passant les fleuves à la nage,
Aux peuples très-lointains des bords très-reculés,
Pour qu’ils soient délivrés et qu’ils soient consolés,
Maître, j’apporterai ton dogme secourable.

— Si ces peuples, répond le Bouddha vénérable,