Page:Mendès - La Légende du Parnasse contemporain, 1884.djvu/249

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une attitude voisine de l’agenouillement, depuis qu’il a quitté le nom d’un ministre de jadis, pour prendre mon nom, à moi !

— Qui donc es-tu ? s’écriera l’étranger, homme aussi étonnant par tes innombrables richesses que par la douceur de ta parole ? »

L’homme assis sur le trône répondra :

« Je suis Alphonse Lemerre, éditeur, successeur de Percepied, et j’ai gagné mon petit avoir en éditant les sonnets et les odes des poètes parnassiens. »

*

Et veuillez bien remarquer que cette vision n’a rien de chimérique : elle devance les temps, voilà tout. Déjà, Alphonse Lemerre est assez opulent, pour que M. de Rothschild s’inquiète, la nuit, dans ses songes, de cette fortune grandissante !

Fortune dont nous nous réjouissons.

D’abord parce qu’Alphonse Lemerre — qui donnera son nom à un passage — fut un tout petit libraire du temps où les plus célèbres