que ses conseils me seront nécessaires. C’est en vain que maman me tait la fatigue que lui cause un travail sans repos ; mon cœur la devine : il faudrait que je fusse une insensée si je ne m’apercevais pas que je lui suis une charge trop lourde, et si je ne cherchais les moyens de la lui alléger ; je n’en ai qu’un, c’est de mettre à profit ce que je sais. Ce n’est pas sans peine, je vous assure, madame, que je suis parvenue à décider ma pauvre maman à à me laisser donner des leçons, tant elle craint que cela me rende malade ; elle a, dit-elle, assez de force et de courage pour travailler pour nous deux ; j’en aurai comme elle, je l’espère, car, comme elle, je puiserai l’un et
moderne. — Mais votre style, si pur, si élégant, si élevé et qui cause toujours mon étonnement, je me demande comment à votre âge, vous avez pu atteindre à une perfection qu’on n’acquiert qu’avec les années. — C’est que je pense plus fortement en anglais qu’en français. » Voici quatre vers que M. Spencer envoya à Élisa deux heures après la conversation que je viens de rapporter :
Polymnie est sa sœur, Apollon est son maître,
Sapho la veut cacher aux regards de Phaon.
Jeune Phénix, il vient de naître
De la cendre du grand Byron.
(*) M. Robert Spencer était poète en sept langues.