Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/107

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l’autre dans mon cœur. Ainsi donc, madame, si notre malheur ne diminue point à vos yeux la bonne opinion que vous aviez conçue de mon petit savoir, si j’ai le bonheur que vous me jugiez capable d’enseigner à vos demoiselles, je ne vous ferai point payer cher les leçons que je leur donnerai quoique je les leur donnerai bien consciencieusement : je ne vous prendrai que 10 fr. par mois pour elles deux ; je sens trop bien que les leçons d’une enfant de douze ans ne peuvent et ne doivent point être mises à un prix aussi élevé que celles d’un maître qui s’est acquis, par un long exercice, une réputation méritée. Vous comprendrez sans peine, madame, avec quelle impatience je vais attendre voire réponse.

« Sitôt que M. Kernay a su que je me trouvais réduite à donner des leçons, il a voulu m’y mettre au fait lui-même, et c’est sous ses yeux que je m’exerce à enseigner l’anglais au fils de madame Petit, qui doit dans quelques mois aller en Angleterre, et qui a bien voulu devenir mon écolier. M. Kernay a la bonté d’être content de mes définitions. Je ferai tout pour que vous le soyez aussi. Mille tendres complimens pour maman, etc., etc. »