Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/111

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avait craint qu’on l’entraînât. Touchée de l’attachement de cette pauvre petite pour moi, la personne n’insista plus, mais ne s’en occupa pas moins de chercher les moyens de lui être utile.

« Moi qui connais tout ce que tu sais, ma et chère Élisa, lui écrivait-elle, si j’avais dix enfans, je te confierais leur éducation ; mais il m’est impossible de persuader aux mères auxquelles je te propose pour instruire leurs filles qu’à ton âge on puisse connaître à fond tout ce que l’on exige de savoir dans les personnes qui enseignent. Si, pour venir à l’appui de mes paroles, j’avais en main une preuve que tu sais et que tu es capable d’enseigner, je pourrais te procurer les quatre belles demoiselles *** pour écolières. Elles ont été très bien élevées, et tu en serais, je crois, fort contente. Ainsi, comme tu le vois, il ne s’agit pas de leur première éducation, mais de leur perfectionner celle qu’elles ont reçue. Envoie-moi la preuve que je te demande, et tout ira bien. »

Élisa fit un exposé rapide des principes généraux de la grammaire française et un autre sur l’analyse logique, et, quelques jours après, les