Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/134

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ciété académique, je n’ai qu’à transmettre d’unanimes suffrages et à distribuer pour elle de justes éloges. Vous annoncer qu’elle vient, dans sa séance du 3 mai 1827, de vous recevoir au nombre de ses membres correspondans, c’est vous donner une preuve de l’intérêt qu’elle prenait depuis long-temps à vos aimables travaux, auxquels elle a d’abord souri comme à d’agréables préludes ; mais qu’elle a applaudis ensuite lorsqu’elle a vu leur succéder de plus savans accords. En rendant cette justice à vos talens, elle a pensé que, jalouse de la seconder, vous vous efforceriez de réaliser de plus en plus les espérances qu’elle a fondées sur votre avenir.

« Il vous sera, je n’en doute pas, facile d’y réussir ; il ne faudra pour cela que peindre avec la même vérité que vous avez mise dans vos productions, cette foule de sensations dont votre âme est remplie. Les femmes sont toujours sûres de trouver dans leur cœur les inspirations que les hommes cherchent dans leur esprit. Puisez-y donc, Mademoiselle, comme à une source intarissable, qui prêtera à vos vers ces vives émotions, cette douce sensibilité, ce délire qui est la poé-