Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/137

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« Les soussignés chargent M. de Tollenare, l’un d’entre eux, de conclure d’après les bases ci-dessus avec mademoiselle Mercœur, de traiter avec M. Mélinet-Malassis, l’imprimeur, et de suivre l’accomplissement du traité. »

C’est bien heureux, maman, me dit Élisa après avoir examiné les clauses du traité qui précède, que ce traité, qui certes n’a été fait que dans le dessein de m’être utile, ce dont je suis fort reconnaissante, ne me soit pas parvenu huit ou dix jours plus tôt ; car, n’ayant point alors contracté d’engagement avec aucun souscripteur, j’aurais sans nul doute accepté la somme qu’on m’y propose pour la publication de mes poésies, et avec empressement, je t’assure ; et tu vois, d’après le nombre de souscriptions que M. Danguy m’a recueillies depuis ce temps [1], que j’aurais eu tort, puisque j’aurais perdu cent pour cent sur mon édition, peut-

  1. Dès que M. Danguy avait appris que, suivant le conseil de M. Mélinet, Élisa se disposait à publier ses poésies et qu’il fallait qu’elle s’assurât de souscripteurs, point essentiel pour pouvoir faire imprimer, sentant bien qu’il n’était pas convenable qu’une jeune personne se mît à leur recherche, il l’avait priée de le lais-