Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/153

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Le lendemain le comte de Sesmaisons lui envoya les poésies de Clothilde de Surville, en s’excusant de n’avoir pu trouver à Nantes une plus belle édition. On lui remit aussi de la part du vicomte Walsh ses Lettres vendéennes et son Fratricide, hommage dont elle fut excessivement flattée. Le comte de Sesmaisons, qui n’avait pu voir Élisa sans s’intéresser à son sort, vint nous voir avant son départ, ainsi qu’un député du Morbihan, le vice-amiral Halgan, qui devait retourner en même temps que lui pour se trouver à l’ouverture des Chambres, et qui ne prenait pas à la position de ma fille un moindre intérêt que le comte. Dans le courant de la conversation, M. de Sesmaisons s’informa si Élisa avait envoyé ses Poésies à la duchesse de Berri. Sur ce qu’elle lui dit que non, mais qu’elle était dans l’intention de le faire, il lui proposa de lui remettre l’exemplaire qu’elle lui destinait ; qu’il le ferait relier à ses armes, et le lui ferait présenter ; qu’elle n’avait qu’à écrire à la duchesse, qu’il joindrait sa lettre au volume. Il lui dit que si elle voulait lui en donner un autre, il espérait bien qu’il serait assez heureux pour le placer avantageusement. Le vice-amiral Halgan lui demanda aussi un volume pour un de ses