Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/223

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ÉLÉGIE.

 

Las ! à ce qui n’est plus, quelle erreur de prétendre !
Tout m’accable aujourd’hui, tout m’apporte un regret :
Vainement je crois voir, en vain je croie entendre :
C’est la nuit, le silence, et pour moi tout se tait !

Élisa Mercœur.
 

Qu’ai-je entendu ? dans mon âme oppressée
La cloche funéraire a soudain retenti.
          Toi qui règnes dans ma pensée,
          Tu n’es donc plus, fidèle ami.
          C’en est fait, un affreux délire
          Trouble tous mes sens éperdus :
          Ma voix, qui faiblement soupire,
          S’exhale en regrets superflus.
          Lorsqu’une fleur est desséchée
Par le soleil brûlant qui vient de l’entr’ouyrir,
          Pâle, sur sa tige penchée,
          On la voit tomber et mourir.
          Moi, je me fanerai comme elle,