Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/232

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        Sur le marbre silencieux
        Incline-toi, vierge timide,
Dans un calme sacré, fais méditer les cieux
        À ton âme pure et candide.
Oh ! ne rappelle pas un souvenir trompeur,
        En déchirant le voile des mensonges :
        Qu’échappée au séjour des songes,
Ton âme soit un ange au sein du Créateur !
Le monde te parut de loin comme un orage,
     Tu l’évitas, comme un craintif agneau ;
     Et de l’oubli sur sa funeste image
Le cloître qui t’enferme a posé le bandeau.

La cloche matinale et résonne et t’appelle,
Vierge ; ne rêve plus un prestige effacé.
     Éveille-toi, l’airain de la chapelle,
Plaintive Nataly, déjà s’est balancé.


(Décembre 1825.)