Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/598

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ALY.

Poursuis, allons, tu peux crier à l’imposture ;
C’est ta seule défense, on te permet l’injure.

IBRAHIM.

Zégri, dis-nous son crime, et ne l’insulte pas !
Je ne suis pas instruit de tous leurs attentats.
L’adultère est connu ; le meurtre reste, achève.

ALY.

Le sang qu’il dut verser n’a pas rougi son glaive ;
Ce glaive, de ses mains fut arraché par moi ;
Sa fureur le gardait pour le cœur de son roi.

IBRAHIM.

De son roi !

ABENHAMET.

                    L’imposteur ! et rien pour le confondre !

IBRAHIM.

Reine, défendez-vous !

BOABDIL, à part.

                                          Que va-t-elle répondre ?

ABENHAMET.

Ah ! l’on doit moins souffrir des tourmens de l’enfer !

IBRAHIM, à Zoraïde.

Dans le généralif vous trouviez-vous hier ?
Répondez sans détour.

ZORAÏDE.

                                          Hélas ! à la même heure
Je m’y rends chaque soir.

IBRAHIM.

                                                Qu’y faites-vous ?