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Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/626

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ALY.

                    Loin de ces murs en protégeant sa fuite,
Je l’ai fait échapper, pour l’immoler ensuite.
Il n’est plus !

ZORAÏDE, à part.

                        Dieu !

ALY, commençant à parler avec peine.

                                    J’ai dû m’assurer aujourd’hui
Que ma mort deviendrait inutile pour lui.
Et ce secret qu’ici ma bouche vous révèle,
Avec moi descendu dans la nuit éternelle,
S’il existait encor, vous ne le sauriez pas.

IBRAHIM.

Malheureux !

ALY, faisant tous ses efforts pour se faire entendre.

                        Mais déjà, pour entraîner mes pas,
L’ange du noir séjour et m’appelle et s’avance.
Jusqu’au dernier instant fidèle à ma vengeance,
J’ai vécu pour la haine et j’ai rempli mon sort.

(Il se tait un moment, se soulève, et, rassemblant toutes ses forces, dit :)

Adieu donc à la vie ! et salut à la mort !

(Il tombe.)
IBRAHIM.

Esclaves, approchez ; hors d’ici qu’on l’entraîne !

(Les esclaves emportent le corps d’Aly.)

Scène XI.

Les Précédens, excepté ALY.
IBRAHIM, se retournant vers le chevalier qui est contre la lice.

Et toi, qui rends leur gloire aux vertus de la reine…

(Ici le chevalier fait un mouvement, et tombe appuyé contre la lice.)