Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/652

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ce plan qu’elle travaillait, ou plutôt qu’elle ne faisait rien, puisque, malgré tous les vers qu’elle avait composés, elle n’était pas plus avancée que le premier jour, ne pouvant s’arrêter à rien, étant toujours mécontente de ce qu’elle faisait.

« Ecoutez, lui dit M. Mainvielle, je connais beaucoup d’auteurs qui tous m’ont assuré qu’ils n’est point, dans tout Paris, un meilleur conseil pour un plan dramatique que M. Tissot. C’est un homme qui a de grandes connaissances et qui, dit-on, est fort bon ; je suis persuadé qu’il se fera un plaisir de vous indiquer le moyen d’amener votre Jane Gray à bien ; je ne sais pas son adresse, mais il vous sera aisé de vous la procurer… »

Nous nous présentâmes donc chez M. Tissot ; ainsi que M. Mainvielle l’avait prévu, il accueillit Élisa avec bonté et écouta fort attentivement le détail du plan de la tragédie qu’elle faisait.

« Vous avez fait Marie d’Angleterre rivale d’amour de Janne Gray, mademoiselle Mercœur, vous n’avez pas de pièce, car cela ressemblera à Marie Stuart, à Olga, à Elisabeth, etc., etc…

— Je le pense aussi, monsieur ; mais, n’osant