Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/118

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de ces messieurs, j’ai bien peur qu’il n’y ait que courte vacance, et que Saint-Mégrin. Joyeuse et d’Epernon ne nous remercient d’avoir travaillé pour eux, à leur débarrasser la place. Enfin, à la volonté du ciel !

Il se tut.

C’était avec autant de calme et de sang-froid qu’il venait de dérouler les chances de l’avenir politique, de calculer toutes les suites de son duel, que s’il n’eut occupé sa prévoyance que d’oisives conjectures sur un événement tout-à-fait étranger à sa fortune comme à sa personne. L’horloge voisine se fit entendre. Il reprit :

— Oh ! je gage qu’il y a au Louvre quelqu’un qui n’entend pas sans frissonner le son de cette voix du temps. Le lâche ! je voudrais le voir, agenouillé devant son prie-Dieu, se frappant la poitrine, le cœur gonflé de soupirs, et la voix tremblante, fatiguer le ciel d’indignes vœux pour le salut de ses bien-aimés. Mais non, je me trompe ; les vœux sont pour plus tard : le Valois leur donne sans