Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/146

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Pauvre Françoise ! Et Villequier ne revenait pas ! Éperdue, ne pouvant rester, ne sachant pas où fuir, elle l’appelait… mais sa voix s’arrêta glacée de terreur, et peureuse de l’écho, qui pouvait porter au loin le nom de son bien-aimé à l’oreille jalouse du roi.

Près du buisson de lilas auquel était adossé le banc où la comtesse et Henri s’étaient placés, se trouvait un groupe de deux statues de marbre, que supportait un large et haut piédestal. Françoise, égarée, et cherchant, sans le trouver, un chemin pour sortir, passa derrière ce groupe… Un cri s’échappa de ses lèvres, son genou ploya, sa tête se pencha, renversée… Elle allait tomber… un bras lui soutint le corps, une douce main serra la sienne d’une pression amie… C’était celle de Louise de Lorraine !

— Oh ! ma souveraine, pardonnez-moi !

— Vous pardonner… et quelle injure ? Non point mon pardon à vous, qui n’avez pas failli ; mais ma reconnaissance à vous,