Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/149

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d’autres que de lui. Croyez-moi, je le connais ; s’il y a dans sa vie quelque faute à lui reprocher, on peut être sûr qu’elle a été à lui, et n’en est pas venue. Pour faillir, il a besoin qu’on l’aide… Ce n’est pas lui qui est le guide dans le chemin du mal ; et s’il y va, c’est qu’on marche devant : il suit, et ne conduit pas.

— Madame, votre royale protection pour mon époux ! je la demande à vos pieds !

— Et pour vous ?

— Seulement après lui. Si j’ose abuser…

— Noble femme ; moi aussi, je vais vous dire : Relevez-vous ! mais j’ajouterai : Embrassez-moi ! La comtesse se jeta dans les bras de la reine, qui continua :

— Oui, je vous donne protection de souveraine, amitié de sœur ! Hélas ! que ne peuvent-elles être égales pour vous ! Je n’ai jamais voué grande affection à la puissance : voilà la première fois que je me sens regret de mon peu de crédit… S’il vous était fu-