Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/169

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Villequier et causa avec lui à voix basse et long-temps. Le comte, en quittant Catherine, était sombre, agité ; quelque chose de terrible se reflétait sur son visage pâle comme la mort ; il frémissait d’un frisson d’horreur ; il ressemblait à une vision du crime.

Le lendemain matin, un Italien nommé Cecco, attaché à la maison de la reine-mère et venu jadis de Florence à Paris, à l’époque du mariage de Catherine de Médicis, se rendit par un escalier dérobé jusqu’à la porte du cabinet du comte. Villequier vint lui-même ouvrir et referma la porte, que masquait aux regards un immense tableau. Cecco remit au comte une bague de la part de Catherine. René, après quelques mots d’explication, le fit asseoir devant une table où se trouvait tout ce qu’il fallait pour écrire, et fut chercher dans une armoire une petite cassette de bois précieux qu’ouvrait une clef d’or qu’il portait sur lui.

Il l’ouvrit : un doux parfum s’en exhala. Ce qu’elle renfermait c’était un fonds de bon-