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Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/170

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heur, un trésor de vertus et d’amour, de tendres, de longues lettres, aux lignes dictées par une âme suave et pure, celles que la comtesse avait écrites à son époux bien-aimé.

Le comte les déploya, les plaça devant Cecco ; puis, tirant de son sein un papier qu’il posa également sur la table, il dit :

— Voici la copie du billet que vous allez écrire. Je pense, signor Cecco, que ces lettres vous suffiront pour imiter l’écriture…

— Que dites-vous, signor comte ; une ligne serait assez pour moi, et je défierais l’œil le plus exercé de remarquer la moindre différence Mais avec tout cela, ce sera moins long.

— Vous êtes habile, je le sais, et je ne vous fais pas, croyez-moi, l’injure de douter de votre science…

— J’ai tant exercé dans ma vie ! Si ma tête avait dû être séparée de mon corps pour récompense judiciaire de mon premier faux, signor Jésus, il y a long-temps qu’elle ne tiendrait plus sur mes épaules.