sembler pour entendre un concert de voix et d’instrumens, musique italienne, à la mode alors comme aujourd’hui.
La comtesse, seule avec Marie, achevait sa toilette. Elle était lente à ses apprêts ; triste et pâle, elle laissait échapper de sa poitrine agitée de longs et fréquens soupirs ; sa main interrompait les gestes qu’elle commençait, arrêtée tout à coup comme par une pétrification magique. Ses réponses distraites ne s’accordaient pas aux paroles de Marie, qui, lui touchant le cou en plaçant son collier, s’écria :
— Bon Dieu ! madame, vous êtes froide comme marbre !… comme vous êtes pâle !
— En effet… il y a harmonie entre mon esprit et mon visage… j’ai la figure triste comme la pensée.
— Et qu’avez-vous, madame ?
— Besoin de pleurer ; et pourtant, je ne me sens pas venir de larmes aux paupières. Ah ! Marie, pourquoi faut-il qu’on m’ait fait sortir de la solitude où je vivais si paisible-