Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/216

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loir se faire religieuse. Venez, parlez-lui ; voyez si Dieu a réellement placé dans son cœur cette ardente foi, cette sainte abnégation de soi-même, cet amour épuré de toute pensée humaine, qu’une épouse du Christ doit conserver jusqu’au dernier soupir à son céleste époux. S’il en est ainsi, je ne m’opposerai plus au dessein de ma fille ; mais avant de consentir à me séparer d’elle, j’ai besoin de me persuader de la sincérité de sa vocation ; et, pour m’en répondre, je ne puis avoir une caution plus puissante que la vôtre.

« Je vous attends à dîner. Venez de bonne heure, afin de pouvoir entretenir Marceline, et m’éclairer sur les dispositions de son âme.

« Au revoir ; croyez à mon respectueux attachement comme à ma résignation aux volontés du ciel.

« Baronne de Vermont. »


L’abbé répondit affirmativement à cette lettre, et quelques heures après, il se rendit