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Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/230

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l’engagea elle-même à ne pas les renouveler et à rester dans sa famille [1].

Plusieurs années s’étaient écoulées depuis qu’elle avait consacré son cœur et son existence au service des pauvres. Sa raison s’était éclairée au flambeau de la charité ; plus elle s’était approchée de la perfection, plus elle était devenue indulgente pour les imperfections des autres. C’est ainsi qu’il en devait cire, car dans une âme véritablement pieuse une douce tolérance occupe de droit une place à côté de la vertu, dont elle est le complément nécessaire.

Madame de Vermont recevait chez elle une société composée d’amis ou de vieilles connaissances, toutes personnes à qui par leur mérite ou leurs qualités on ne pouvait refuser sinon de l’amitié, du moins de l’estime. Marceline, après avoir quitté ses habits religieux, parut dans les réunions de sa mère et les embellit par le charme de sa présence et l’aménité, la grâce de sa conversation.

  1. Les vœux des sœurs de charité sont annuels.