Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/231

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Le monde qui peut plaire à un cœur vertueux n’est pas ce monde bruyant et frivole, vaniteux et faux, incapable de pures affections et les feignant toutes au profit de son orgueil, de son intérêt ou de sa malice naturelle. Mais le monde que retrouvait Marceline était celui dans le commerce duquel on peut se servir de son âme, tandis que dans l’autre, c’est l’esprit seul que l’on peut employer.

Quoique sa bouche n’eût pas répété son serment, son cœur ne se crut ni acquitté de sa dette de vertus ni dégagé de sa douce obligation de bienfaits.

En rentrant dans la société qui remercie Dieu de son retour, Marceline n’a pas renoncé à soigner les malades, à consoler les affligés ; accompagnée de sa mère, de sa sœur ou d’une femme de chambre, elle va encore chercher les malheureux, leur porter des secours d’argent, ou leur prodiguer les soins dont ils manquent. Elle va quêter pour les indigens et grossit son trésor d’au-