Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/24

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chaque jour dans sa nièce les plus heureuses dispositions pour les sciences, lui proposa de lui donner des leçons de langue française, qu’il avait apprise par les meilleurs maîtres, pendant les six années qu’il avait passées en France. Elle accepta la proposition avec joie, se promettant bien, par son application, de prouver à son oncle combien elle était reconnaissante de ce qu’il faisait pour elle. Au bout d’un an, Herminie écrivait et parlait si bien le français qu’on l’aurait prise facilement pour être de cette nation. Elle aurait bien désiré apprendre l’anglais, mais son oncle ne le savait pas ; et comment trouver un maître aussi complaisant que ce bon oncle ? Il se trouva pourtant, et ce fut M. de Guiani qui l’amena à sa nièce. C’était un Irlandais, que des malheurs avaient forcé de quitter son pays. Son instruction, jointe à la pureté de ses mœurs, lui attira bientôt la considération des habitons de Naples. Il eut en peu de temps une classe des jeunes gens