Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/25

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les plus distingués delà ville, qui tous se félicitaient que cet homme estimable se fût fixé chez eux.

Ce fut lui qui donna des leçons d’anglais à Herminie, qui avait environ dix ans à cette époque. Quoique averti d’avance par M. de Guiani des heureuses dispositions de celle qui allait devenir son écolière, il ne pouvait se persuader qu’une enfant de cet âge fût en effet telle qu’on la lui avait dépeinte ; l’examen qu’il en fit lui prouva que le portrait n’était pas flatté. Effectivement, elle n’avait pas un an de leçons, qu’elle parlait et écrivait si correctement l’anglais, qu’elle étonnait tous ceux qui la voyaient et particulièrement son maître, qui redoublait d’attention pour elle. Aussi Herminie en conserva-t-elle toujours une reconnaissance que rien ne fut capable d’effacer.

La bonne madame Angello qui, comme je l’ai dit plus haut, était toujours présente aux leçons de sa fille adoptive, suivait pas à pas les progrès qu’elle faisait dans les sciences.