Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/257

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que bientôt la pauvre dame s’en alla de vie à trépas.

La fée, après avoir assisté aux funérailles de la baronne et répandu quelques larmes sur le triste sort de sa protégée, alla prendre dans son berceau l’orpheline endormie ; elle l’enveloppa dans son écharpe d’or et d’azur, et la transporta dans son palais, où elle la confia aux soins des sylphes et des fées d’un rang inférieur au sien, qui remplissaient auprès d’elle l’office de serviteurs.

Nous n’entrerons dans aucun détail sur la manière dont Lénida fut élevée. Nous nous bornerons à dire que dans cette éducation, bien qu’elle fût surveillée par une fée, la magie fut oubliée pour laisser tout faire à la nature, qui fit sans beaucoup de peine, de la jolie enfant, une charmante et gracieuse jeune fille.

Le temps, qui s’écoulait pour Lénida comme un ruisseau paisible qui passe entre deux rives de fleurs, avait chargé son front du léger poids de seize années. Déjà de