Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/30

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proposa à sa nièce d’aller passer l’été à la campagne, ce qu’elle aurait accepté avec plus de joie, si madame Angello avait pu les y suivre ; mais elle se promit bien de lui écrire tout ce qu’elle ferait. Elle n’oublia pas d’emporter scs livres et sa musique. Ce fut là, que chaque jour M. de Guiani découvrit de nouvelles qualités dans Herminie. Elle allait elle-même porter des secours aux malheureux, et prenait soin d’instruire leurs enfans ; elle ne manquait jamais d’écrire à sa maman ce qu’elle avait fait la veille.

L’hiver ramena à la ville Herminie et son oncle ; dès que cette première fut de retour, elle courut embrasser sa chère institutrice, qui était si aise de la revoir, qu’elle ne pouvait se lasser de la regarder. Herminie lui raconta ce qu’elle avait fait depuis leur séparation, et madame Angello donna des louanges à sa conduite.

M. de Guiani, qui jouissait d’une grande considération dans Naples, ne pouvait manquer de procurer de l’agrément à sa pupille ;