Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/31

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il recut plusieurs invitations de différentes personnes, chez lesquelles il mena sa nièce, qui remplissait d’admiration tous ceux qui la voyaient. Elle conserva toujours au milieu de la société, cette modeste contenance qui lui gagnait tous les cœurs. Son oncle reçut pour elle plusieurs propositions de mariage ; mais, lorsqu’il lui en faisait part, elle le suppliait de ne pas la presser de changer de condition, disant, qu’elle désirait passer sa vie avec un si bon oncle. M. de Guiani était bien décidé à ne jamais contraindre l’inclination d’Herminie ; mais il aurait souhaité qu’elle eût fait un choix digne d’elle, car il savait bien qu’elle ferait le bonheur de l’homme qu’elle épouserait. Un jour, qu’il la pressait de faire un choix, elle lui répondit que s’il pouvait lui trouver un mari qui ressemblât à M. de Guiani, elle l’épouserait sur-le-champ. M. de Guiani voyant bien qu’il ne viendrait point à bout de la persuader, pria madame Angello de sonder les dispositions de sa nièce sur le mariage, elle n’obtint