Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/32

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d’elle que la même réponse. Ce qui lui fit naître l’idée d’engager M. de Guiani à demander la main d’Herminie ; jamais cet homme vertueux n’eût osé y prétendre, il trouvait trop de disproportion de son âge à celui d’Herminie, quoiqu’il n’eût alors que quarante-huit ans. Madame Angello eut beaucoup de peine à lever ses scrupules à cet égard. Il craignait, disait-il, qu’elle n’eût par la suite du regret de l’avoir épousé ; mais cette bonne parente le rassura, en lui disant qu’elle était trop habituée à lire dans le cœur de son enfant, pour n’y avoir pas découvert l’inclination qu’elle avait pour lui. Il se laissa persuader, et pria madame Angello de vouloir bien assurer son bonheur, en étant auprès d’Herminie l’interprète de ses sentimens. Ce que celle-ci fit dès le même jour ; elle eut la satisfaction de trouver sa fille adoptive telle qu’elle la désirait, c’est-à-dire moins sensible au rapprochement des âges qu’aux qualités du cœur. Elle accepta donc sans balancer la proposition de