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Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/322

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calmes et purs dans un ciel azuré, ô mon idole chérie !

— Oui, tous nos instans s’écouleront tranquilles et colorés d’amour, ô mon ange adoré !

— Vois-tu là-bas, ma bien-aimée, comme les eaux du lac sont paisibles et transparentes ; une barque légère glisserait comme un cygne au cou blanc sur cette onde en repos, et nos âmes, au doux bruit de la rame frappant sur la vague docile, à l’humide soupir des flots, au frais baiser d’un souffle ami, confondraient leurs songes épars, se berceraient ensemble d’une suave et tendre rêverie !

— Oui, une promenade sur le lac ! viens, mon ange, et respirons nos âmes comme le parfum des fleurs de la rive embaumée ! »

Ils appelèrent leurs gens, et bientôt la barque légère glissa comme un cygne au cou blanc sur les vagues du lac.

Huit jours après, ils se disaient tous deux :