Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/325

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mier coup de pinceau, après être convenus que l’un ne viendrait pas regarder l’ouvrage de l’autre, à moins que l’autre ne l’appelât pour le lui montrer, et que tous deux garderaient un profond silence, afin de ne pas se troubler dans leurs méditations.

Il y avait trois grandes heures qu’ils travaillaient sans mot dire, à l’exception de quelques exclamations a parte, lorsqu’ils se levèrent en même temps, chacun disant à l’autre de venir voir ce qu’il faisait.

« C’est étrange ! s’écrièrent-ils en regardant leur ouvrage, c’est entièrement pareil à ce que je viens de faire ! »

En effet, les deux sujets massés n’en faisaient qu’un : même invention, même disposition, aussi ressemblans que deux exemplaires de la même gravure.

« Je voulais te prier, ma bonne, de me donner un conseil sur la manière d’éclairer cette figure ?

— J’allais te demander la même chose,