Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/361

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mansarde à côté de celle que j’occupe depuis la mort de ma pauvre enfant, n’était entrée chez moi. En voyant ma clef en dehors de ma porte, elle se douta que j’étais malade ; au cri qu’elle jeta en m’apercevant, je fis un mouvement, alors elle vit que je respirais encore. « Bon Dieu ! madame, me dit cette bonne et digne femme, dans quel état vous voilà !… Pourquoi ne pas m’avoir appelée ?… je serais venue à votre secours… Que voulez-vous prendre ?… parlez… Comme vous êtes changée ! vous avez donc bien souffert ?

— Oui, lui dis-je, et je souffre beaucoup encore ; mais je suis si faible, qu’il me serait impossible de me lever pour m’apprêter ce dont je puis avoir besoin. — Ne bougez pas, me dit madame Henri ; Marguerite, Marie et moi, nous ne travaillerons pas aujourd’hui, c’est le jour de l’an ; ainsi nous sommes à votre service. » Et aussitôt je me vis l’objet des soins de ces trois obligeantes personnes. Il est rare que l’intérêt que l’on vous témoigne n’apporte pas un peu d’adoucisse-