Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/360

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

voix redira son nom exilé dans ton cœur, jusqu’à ce que toi-même, réduite au silence éternel, tes lèvres ne puissent plus murmurer le nom de ta fille chérie ; alors, là finira ma mémoire.

— Et pourquoi t’affliger par de telles pensées, ma bonne petite ? Non, tu ne mourras point tout entière, non. Le nom de mon Élisa restera pur parmi les hommes ; ils le répéteront d’âge en âge, et lorsque nos neveux te citeront pour modèle à leurs filles, ils leur diront : Élisa Mercœur eut du génie, imitez-la s’il est possible, mais faites tous vos efforts pour atteindre à ses nobles vertus ! »

.........................
.........................

C’est un pied dans la tombe et l’autre prêt à franchir le dernier degré de la vie, que je vais finir d’écrire cette notice. L’émotion que j’ai éprouvée en reproduisant la scène ci-dessus, a pensé me coûter la vie. Je serais morte et sans secours, si madame Henri, une jeune couturière qui loge dans une