Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/389

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amusa, on se fit un plaisir de la tourmenter ; Adolphe lui-même lui adressa de sévères reproches ; elle se fâcha, pleura, se fit du mal, mais ce qu’elle appelait sa haine tint bon. La femme de chambre l’avait conduite un matin chez la vicomtesse et l’y avait laissée pour qu’elle passât la journée avec cette dame. Se trouvant seule avec madame d’Arcy, Fulbertine lui ouvrit entièrement son cœur dont elle lui avait déjà laissé voir une grande partie. La vicomtesse la gronda ; son éloquence amicale était au milieu du sermon qu’elle lui faisait lorsqu’on vint lui annoncer la visite de M. et de mademoiselle Aubry.

— « Ah ! grand Dieu ! dit Fulbertine, et moi qui ne veux pas la voir.

— Eh bien ! ma chère amie, passez dans ma chambre à coucher.

— Pour la rencontrer en sortant du salon et lui montrer que je me sauve ?

— Entrez, si voulez, dans ce cabinet ; vous serez à même d’écouter, si bon vous semble.